Cinema Trottoir 2025

Après avoir franchi la clôture de Melilla depuis le Maroc, Ihsane entre dans le centre d’accueil des sœurs « Divina Infantita », où vivent Assia et Nuhaila. Hamza, quant à lui, atteint ses 18 ans et doit quitter La Purísima, le centre d’accueil pour garçons non accompagnés. Tous sont arrivés seuls à Melilla, mais ont trouvé une nouvelle famille : la compagnie de danse NANA. Après des mois de travail acharné, ils sont sélectionnés pour participer à une célèbre émission de talents télévisée, où ils vivent un mirage qui semble les éloigner de leur réalité pendant quelques jours, avant de s’évanouir en un éclair lorsque les projecteurs s’éteignent.

Une jeune fille avec un sombre secret qui cherche à s’échapper.

Une jeune fille qui agit à l’encontre de sa société traditionnelle.

Ana + Yek (Moi + Toi) nous emmène dans un voyage vers la compréhension mutuelle à travers la relation évolutive des sœurs jumelles Sanaa et Zohra. Ce qui commence comme une exploration par Zohra de leurs racines marocaines révèle peu à peu l’amour grandissant de Sanaa pour l’islam, et se déploie comme un dialogue cinématographique intime sur l’amour sororal et l’indépendance.

Déterminée à offrir une vie meilleure à elle-même et à ses enfants après le suicide de son mari agriculteur, Sanjivani lutte non seulement contre les structures d’une société patriarcale qui rend les veuves comme elle invisibles et impuissantes, mais aussi contre la montagne de dettes laissée par son mari. Ce n’est que lorsqu’elle rejoint un groupe de discussion avec d’autres veuves de suicides paysans qu’elle découvre qu’elle n’est pas seule dans son désespoir et son chagrin – le taux de suicide parmi les agriculteurs qui ont mis fin à leurs jours face aux échecs des récoltes et aux prix de dumping du marché mondialisé est accablant : 400 000 au cours des vingt dernières années. Portée par la communauté, les récits partagés de résilience et une solidarité inattendue, Sanjivani trace prudemment un chemin vers l’avenir. Grâce à une cinématographie saisissante et un regard chaleureux et empathique sur ses protagonistes, le réalisateur propose une représentation nuancée d’un sujet complexe.

Le mensonge et la culpabilité sont au cœur de la relation entre Patrick et sa mère Randa. Au fil des années, il a recueilli leurs messages audio et appels vidéo. Il les transforme aujourd’hui en un portrait de sa vie en Belgique et de celle de sa mère au Liban. Tour à tour émouvant, provocateur et drôle, Mea Culpa interroge les liens entre identités nationale et sexuelle pour un jeune émigrant palestinien.

En 2018, Mawda Shawri, deux ans, fille de Phrast et Shamden et sœur de Hama, a été tuée d’une balle par un policier belge lors d’une course-poursuite sur une autoroute principale. En 2023, plus de 40 personnes – sans papiers et résidents activistes – se sont réunies devant la caméra à La Voix des sans papiers à Bruxelles pour organiser une audition collective de documents et de réactions liés à l’affaire Mawda. Ensemble, ils produisent une contre-enquête médico-légale de cette traversée mortelle de la Manche.